Of Boundaries Weaponized: David Foster Wallace’s “Porous Borders” and the Infinite Loops of Self-Consciousness

  1. López-Sande, Sergio
Journal:
Journal of the Short Story in English. Les Cahiers de la nouvelle

ISSN: 0294-0442

ISBN: 978-2-7535-8703-8

Year of publication: 2020

Pages: 155-171

Type: Article

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Abstract

Dans Soi-même comme un autre (1992), Paul Ricoeur distingue deux acceptions majeures de l’identité, en retraçant l’origine jusqu’aux racines latines ipse et idem. D’après lui, l’identité-idem se caractérise par la prévalence de la « mêmeté » dans le temps, correspondant ainsi à la construction du « je », tandis que l’identité-ipse, libérée d’une telle exigence, constitue la catégorie mutable de l’« ipséité ». Cet article fait la lumière sur quelques-uns des traits définitoires des cinq nouvelles intitulées “Yet Another Example of the Porousness of Certain Borders” à au moins une étape de l’histoire créative de David Foster Wallace, et ce en s’appuyant sur l’approche bipartite de l’identité chez Ricoeur, les considérations éthico-ontologiques d’Emmanuel Levinas sur le visage et la définition plurielle de la violence proposée par Johan Galtung. Ce faisant, on examine ici la relation dialogique entre le soi et l’autre telle qu’introduite dans les récits, dans l’espoir d’éclairer la façon dont la violence psychologique – et plus particulièrement, dans la nouvelle “Yet Another Example of the Porousness of Certain Borders (XXIV)”, la violence exercée par l’expression faciale – peut en venir à hanter, chez un sujet donné, le sens d’une identité stable (identité-idem), limitant ainsi, de manière radicale et irréversible, sa réalisation potentielle.